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J'ai vu naitre Côme 🤍 - Reportage accouchement

Reportage accouchement

Tout commence en septembre 2024. Fanny me contacte tout au début de sa grossesse. Elle a un projet bien à elle : accoucher à la maison. Elle cherche une photographe pour immortaliser cette naissance intime et hors du commun. Nous échangeons longuement sur ses envies, ses attentes, et nous décidons de nous revoir plus tard, une fois la grossesse avancée et quand elle saura si son accouchement à domicile est réalisable.


Début 2025, Fanny m’annonce avec regret qu’elle ne trouve pas de sage-femme disponible pour l’accompagner dans ce projet. L’accouchement à domicile tombe à l’eau.


Mais une idée me traverse l’esprit : pourquoi ne pas faire un reportage en maternité ? Si nous obtenons les autorisations nécessaires, je pourrai photographier la naissance, même en structure. Je propose cela à Fanny et Gaëtan. Leur réponse est immédiate : un grand oui ! C’est parti pour la grande aventure.


L’attente, l’organisation, le stress

Mi-mai, nous obtenons les autorisations : la sage-femme coordonnatrice accepte ma présence lors de l’accouchement. À partir de ce moment, l’attente commence. Et avec elle, le stress.

Je mets en place toute une organisation à la maison avec mon mari, les mamies et les tatas pour gérer les enfants, quelle que soit l’heure du départ. Tout doit être prêt à la minute, même au beau milieu de la nuit.

Mais une autre angoisse me hante : le terme est prévu le 5 juin, et j’ai deux mariages les 30 et 31 mai. Que se passera-t-il si Fanny accouche pendant l’un de ces mariages ? Si je rate son appel ? Si le travail est trop rapide et que je n’ai pas le temps d’arriver ? J’élabore mille scénarios, et je vis trois semaines psychologiquement intense.


Le grand jour

Le 28 mai au matin, message de Fanny : le col commence à s’ouvrir. C’est imminent. Dans les 24 prochaines heures, leur bébé sera là.


À 19h, Fanny et Gaëtan partent pour la maternité. Elle me tient informée des examens, pour que je sache à quel moment me préparer.

De mon côté, je suis en ébullition. Je fais les cent pas dans la maison, le cœur battant. Je scrute mon téléphone toutes les deux minutes. Je tourne en rond, je me mets à faire du ménage pour m’occuper l’esprit. Puis je prépare mon matériel : boîtiers, objectifs, cartes mémoire, batteries. Tout est prêt.


À 21h, Fanny m’écrit : elle va passer en salle nature, le travail avance, selon la sage-femme, c'est pour bientôt. C’est le moment. J’embarque les filles et les emmène chez ma maman. Heureusement, ce sont les vacances scolaires, pas d’école le lendemain.


À 21h30, j’arrive à la maternité. L’accueil est chaleureux : l’auxiliaire puéricultrice et la sage-femme sont bienveillantes et m’expliquent comment les choses vont se dérouler. Je retrouve Fanny et Gaëtan en salle d’examen, mais je reste discrète, je ne veux pas m’imposer. Je suis ensuite installée dans une pièce voisine, une salle de yoga prénatal avec des tapis pour m'asseoir confortablement.


Quelques minutes plus tard, Fanny entre en salle nature. Je reste à ma place. Gaëtan me rejoint un peu plus tard, les bras chargés de boissons et de bonbons. Il me tend un paquet pour patienter. Ce petit geste me touche profondément.


Reportage accouchement
Reportage accouchement
Reportage accouchement
Reportage accouchement

La nuit s’installe

Je suis ensuite invitée à entrer en salle nature. J’enfile une blouse et des surchaussures. Fanny est dans la baignoire, monitorée, concentrée. Elle est soutenue avec douceur et force par Gaëtan. Je prends quelques clichés. Puis je repars rapidement pour respecter leur intimité.

Je retourne dans ma salle, je m’installe, je lis, je m’étire. La sage-femme et l’auxiliaire me proposent un café à plusieurs reprises, mais je préfère aller discrètement au distributeur plus tard, je ne suis pas là pour déranger.

Je fais quelques allers-retours discrets. Fanny est toujours dans la baignoire, calme, concentrée. Je reste quelques minutes à chaque fois, je prends des images douces, puis je repars.

Vers une heure du matin, je lance un épisode de La Casa de Papel sur Netflix, que j’ai recommencé trois jours plus tôt. Le temps passe plus vite ainsi. De toute façon, j’ai déjà lu toutes les brochures.

Un peu plus tard, je retourne en salle nature. Fanny est désormais sur le ballon, seule. Elle souffre, mais reste incroyablement silencieuse. Je prends quelques photos de loin, pour respecter sa bulle. Gaëtan revient et s’installe près d’elle, la soutient, lui masse le bas du dos. Fanny est impressionnante de force et de dignité.

Je sens que j’ai ce qu’il me faut. Je dis à Gaëtan de m’appeler quand ils passeront en salle d’accouchement. Je les laisse. En sortant je prends en photo, ce petit berceau vide devant cette salle d’accouchement, qui bientôt, abritera la naissance de ce petit bout de chou.

Je retourne dans la salle de yoga. Il est 3h. La fatigue m’envahit, je m’endors sur le tapis.


Reportage accouchement

La naissance

À 3h58, Gaëtan me réveille : ça y est, le bébé arrive !

Je saute sur mon appareil photo, je passe par la pièce pour me préparer, je remets ma blouse en tremblant, je suis en sueur, fébrile. J’entends Fanny dire : "Il arrive !" Le stress monte d’un coup. J’ai peur d’être trop lente, de rater le moment.


Je toque. J’entre.


Et là… tout s’arrête.


Fanny est sur le côté, Gaëtan la soutient. C’est un moment d’une intensité indescriptible. Je me fais la plus discrète possible. Je ressens un mélange d’émotion, de chaleur, de puissance. Fanny accouche sans péridurale. Elle est incroyable.


Nous avions discuté : elle ne voulait pas forcément de photos du moment précis de la sortie du bébé, mais elle voulait garder le souvenir de ce premier contact, quand elle le prendrait dans ses bras. Mais je vois que la scène ne le permettra pas, Gaëtan est devant elle pour la soutenir, je ne vois donc pas Fanny, seulement une tête qui commence à sortir. Je décide, en une fraction de seconde, de prendre la photo. Je me dis que je lui demanderai ensuite si elle souhaite la voir ou non. Ce moment ne se reproduira jamais.


À 4h09, le petit Côme pousse son premier cri. Il est là.


Je reste encore une vingtaine de minutes, peut-être plus, je perds la notion du temps. J’immortalise les larmes, les regards, la coupe du cordon, les bras des parents, la rencontre. Fanny découvre son placenta, la sage-femme lui explique, prend le temps. Moi, je me fais toute petite, je longe les murs, j’observe sans jamais m’imposer.


Je les laisse pour deux précieuses heures de peau à peau, de silence, d’amour.


Reportage accouchement
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Reportage accouchement
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Le retour à la réalité

Je descends prendre un chocolat chaud. J’ai besoin de souffler. Je regarde quelques images sur mon appareil. Je suis sans voix. Tant de puissance, de beauté, de vérité.

Vers 6h, je remonte. J’attends la pesée, les soins, la pose du bracelet. Côme est encore blotti contre sa maman. J’attends dans le couloir, à quelques mètres.

Peu après, c’est le moment. J’entre discrètement. Je photographie les premiers soins, le premiers pas, l'habillage fait par papa, avec beaucoup de tendresse et d'amour.

Reportage accouchement
Reportage accouchement

À 7h, je dit au revoir à Fanny, Gaëtan et leur merveilleux petit garçon. Je remercie la sage-femme et l’auxiliaire puéricultrice pour leur accueil.

Je monte en voiture. Et là, je bug. Je réalise que je viens d’assister à une naissance. J’ai vraiment vu naître Côme.


Une fin pleine de douceur - Reportage accouchement

J’arrive chez ma maman à 7h30, juste à temps pour partager le petit déjeuner avec mes filles. Encore sur mon nuage, pleine d’adrénaline, je ne ressens pas la fatigue.

Je rentre à la maison. Je dors trois heures. Les filles jouent sagement, me laissent me reposer. À mon réveil : des dessins, des câlins, de l’amour.


L’après-midi, je vide mes cartes. Je regarde les images. Je suis émerveillée.

Je prends conscience des souvenirs puissants que je m’apprête à offrir à cette famille.


🤍 Bienvenue Côme. Merci Fanny et Gaëtan pour votre confiance.

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Adé Photographie 

Ain, Savoie et Haute Savoie

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Photographe professionnelle Rhône-Alpes, Artemare/Culoz,

à 10 min de Belley, 15 min de Seyssel, 35 min d'Aix-les-Bains, 50 min d'Annecy, 40 min d'Ambérieux-en-Bugey et de Chambéry et 1h10 de Genève

 

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